Hier soir après une journée de rechute à être malade sans pouvoir m’alimenter, je suis contraint de retourner à l’hôpital pour m’assurer que la situation n’empire pas.
Comme la dernière fois, je suis rapidement pris en charge par un médecin, femme cette fois ci. Ca fait 3 jours que ca va pas, j’ai donc besoin d’être rassuré et d’avoir des réponses à mes questions… Mais là je me heurte à un mur. Le médecin n’écoutait rien de ce que je disais ou demandais, me parlait avec un ton particulièrement froid. Après avoir insisté lourdement, j’obtiens d’elle la confirmation qu’il s’agit d’une infection intestinale et qu’il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre que ca passe avec le traitement antibiotique.
Une fois le docteur parti, ma copine m’explique que les médecins femme ont la réputation d’être très froides en Chine et que son patron qui est français a déjà du se faire soigner au même endroit par le même médecin et l’avait également trouvé très sèche et froide… Le médecin homme que j’avais eu vendredi était au contraire très attentif et expliquait tout en détail. Probablement deux écoles de pensée médicale différentes…
C’est donc une femme médecin de la vieille école comme il en existe quelques uns en France qui partent du principe que le patient n’a rien à savoir ou à demander mais juste à subir la prescription de l’illustre médecin qui sait tout et n’a à se justifier de rien.
Je me résigne et rejoins ma chambre où un tongwu apparemment japonais légèrement accidenté de la route en costume se repose déjà. De là commence la happy hour du samedi soir : cocktail vitaminé perfusé pendant plus de 2h00.
Au final, consultation, chambre, prise de sang et perfusion, j’en ai pour 1000 RMB, soit 57 RMB de moins que le Vendredi. Non je n’avais pas de VIP card pour obtenir un tel rabais mais en fait la différence se justifie par l’absence de médicaments délivrés cette fois ci.
Un rapport médical est faxé à mon assurance en France, un médecin de mon assurance me rappelle pour me débriefer : c’est une gastro dite « sévère » que l’on choppe « dans ce genre de pays ». Quand je lui dis que ca fait quand même 8 mois que je suis là et que j’avais rien eu de spécial, il me dit que c’est normal et que « dans ce genre de pays » on peut chopper ca à tout moment même en faisant attention où l’on mange.
Voilà qui est rassurant ! 🙁
Bon avec de la chance, c’est mon dernier billet sur le sujet !
PS : J’ouvre une nouvelle catégorie de billets sur mon blog du nom de Shanghai Hopital & Santé afin de classer mes expériences en la matière que ce soit en hopital local (à mes débuts à Fudan) ou en hopital ou service pour expat plus récemment. Dans l’ensemble il faut reconnaitre qu’il y a moyen d’être bien soigné à Shanghai à tout niveau de prix.
Je conseille à tout le monde ( du moins ceux qui ont un souci!) cet hôpital. Anglophone,clean, efficace et beaucoup moins cher que ces voleurs de la WorldLink.
Merci la Huashan Hospital !